Le 13 février est la journée mondiale de la radio -- je viens de l'entendre sur les ondes de la seule radio que j'écoute :
Aujourd'hui, 13 février, la radio de Radio-Canada célèbre la Journée mondiale de la radio décrétée par l’UNESCO avec des capsules diffusées tout au long de la journée.
Radio libre, radio de proximité, radio croyante, radio des moments durs, radio expérimentale, radio et musique... À suivre sur nos ondes!
Pour moi, la radio, c'est ma jeunesse, à peu près 25 ans de ma (première) vie professionnelle, des années de travail et de plaisir conjugués, des centaines, des milliers d'heures d'antenne, toute une ribambelle d'émissions, d'animations, de reportages, d'entrevues. Tant de beaux souvenirs!
J'ai un rêve, qui se mettra peut-être en route à la faveur du changement d'activité qui m'attend (voyez, je résiste encore au vilain mot « retraite ») : faire un beau grand montage de plusieurs extraits d'émissions radio que j'ai collectionnés au fil de toutes ces années. Tout ça dort sous forme de bobines (eh oui!) et de cassettes dans mes archives; faut seulement y plonger, écouter, trier, garder qq moments particulièrement significatifs.
Et graver le tout sur CD/DVD pour les écouter, de temps à autre. Remède assuré pour crise de nostalgie subite. Un autre projet sur ma liste!
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Autre souvenir, lié au 13 février.
C'est le jour où Marguerite, ma mère, a quitté cette vie il y a 9 ans, en 2004.
Brave petite Margot, qui m'a tant donné tout au long des quelque 60 ans que j'ai partagés avec elle.
Leçons de courage, de fierté, de constance. Une battante et une pionnière, maman, bien avant son temps. À l'époque, le terme monoparentale n'existait pas encore -- elle était désignée comme une veuve, qui élevait seule ses deux filles. Et elle était tellement plus que ça!
Une femme autonome et indépendante, une artisane qui adorait son métier, une travailleuse, qui ne comptait jamais son temps ni ses efforts. Elle savait faire rouler un atelier et garder tout le monde au boulot pour traverser les périodes de pointe, qui revenaient chaque automne dans son métier, la fourrure. Douée pour la couture, elle connaissait les tissus, les coupes, les patrons et pouvait faire tant de choses à l'aiguille. Elle a dû quitter son travail rémunéré à regret, à l'âge de 73 ans, mais elle aurait pu continuer vingt ans de plus. On aurait dû la laisser faire!
Une maman généreuse, amoureuse, qui n'a jamais abandonné le souvenir de mon père, le seul homme de sa vie. Qui nous aimait d'un amour presqu'inconditionnel, même si elle ne comprenait pas toujours mes choix ni la façon bien particulière que nous, les femmes de ma génération, avons eue de façonner le présent et de changer l'avenir.
Belle petite maman! La vie m'a procuré le grand bonheur de l'accompagner de très près pendant ses quinze ou vingt dernières années. J'ai appris auprès d'elle ce que c'est de vieillir, de changer peu à peu ses habitudes, de résister à la maladie et à la dégénérescence du corps et de l'esprit. J'ai surtout appris que malgré les ravages du grand âge, le coeur et l'âme restent intacts et que tout en laissant le temps faire son oeuvre, on peut conserver ses qualités premières, rester digne, résister. Vivre, et sourire.
Bonne nuit, chère!
C'est émouvant te lire ce matin... des belles émotions.
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